lundi 16 mars 2009

Les 100 premiers kilométres

reportage de Romain



Quand mon ami Pierre m'a parlé de son projet, il ne s'est écoulé guère de temps pour que je me retrouve à l'accompagner pour 3 jours et deux soirs au tout début de son aventure.
Ce projet, c'est un peu la fille que le mythique Forrest Gump aurait eu avec l'émission J irais dormir chez vous.
La naissance se déroulant en Provence, une nuit d'hiver, dans la tête de mon collègue, je me retrouvais de fait son parrain.
Je n' n'hésitais donc pas a aider cette aventure à faire ces premiers pas.

En voici le récit


D' Aix à Salon .

Et à l'heure du départ, nous n' étions toujours pas certains de nos points de chute pour ce début .
Mais le soleil nous souriant, nous voila partis d' Aix en Provence, un vendredi 13 ... ça ne s'invente pas... insoucieux ou inconscients.
Évidemment, au bout d' une trentaine de kilomètres, on commence à sentir le manque d'entrainement pathologique des citadins sédentaires modernes que nous sommes.






Mais fort des enseignements de la méthode Coué nous luttèrent vaillamment contre la douleur pour finalement nous retrouver, après la tombée de la nuit, perdus dans les faubourgs déserts de Salon en Provence, sans parvenir à joindre la courageuse qui s'etait proposé, sans nous connaitre, à héberger les deux barbus que nous étions.
Alors que nous nous apretions a passer cette nuit de vendredi 13, à jeun, dans un campement de fortune aux abords d' une centrale hydroelectrique, Aurélie reussi a nous joindre et à nous ramener chez elle.
Que le Providence en soit remercié. Nous nous retrouvâme alors en plein banquet de Bacchus ou a l'occasion de l'anniversaire de notre hôte, une joyeuse assemblée s'amusait.
Nous n'hésitèrent pas longtemps à nous impliquer avec fougue dans cette fête .

Ce n'est que le lendemain quand en prenant une aspirine pour le déjeuner et en me rappelant soudain nos projets kilométriques pour cette journée que je parvins à cette maxime
Boire ou marcher, il faut choisir !

De Salon à Cavaillon


Pour cette deuxième journée ensemble , nous commencérent par remonter la nationale en direction du nord pour nous faire interpeller par un individu patibulaire depuis sa voiture garée sur le bas coté.
_Vous chercher du boulot les gars ?

Tiens, on nous aurait menti sur la crise ? Mais de quel boulot au black s'agissait il ? Nous ne le sauront pas. Tout au moins pouvons nous assurer qu'avec notre dégaine de colonne de milice bosniaque en déroute, il ne s'agissait de rien de reprouvé par la morale.

Nous purent ensuite suivre le canal de Provence en toute quiétude . la douleur était déjà moins grande et nous pouvions en parallèle former ces pensée vagabondes qui forment ce que l'on nomme le voyage intérieur...
Jusqu'à pas ce que l'autoroute du soleil, le TGV et la Durance se liguent et nous tendent un farouche piége en nous bloquant et nous obligeant à quelques encablures de notre destination de rebrousser chemin alors que la nuit s'annonçait.
Pour ne pas manquer notre rendez-vous et devoir camper dans cet environnement ingrat, je réussis l'exploit diplomatique de jeter Pierre dans un long, obscur et étroit conduit passant sous la voie du TGV. Celui passé, nous réussirent à rallier par la berge sauvage mais praticable de la Durance le pont nous emmenant à Cavaillon.
Au bout de notre chemin, la famille Chemin pris soin de nous accueillir et nous remettre en état de marcher pour le lendemain.

Je m'endormis en pensant qu'il ne fallait pas tant s'en faire puisque

tout voyage a forcement une destination


Aurevoir en Avignon



Encore quelques pas, plus légers, avec l'entrainement et nous retrouvâmes en vue du chateau des papes. Nous accélèrent le pas en vue du localement célèbre hopital psychiatrique de Montfavet.
Car beaucoup pensent, tout simplement, que ce projet est dingue et nous ne voulions pas subir le sort que l'on réserve aux fous.

C' est tout de même rassuré sur les chances de mon ami à mener se quête à bien que je le quittais sur le quai de la gare d'Avignon.
Car je ne doutais pas de sa volonté mais seulement de la faisabilité de cette idée.
Que chaque jour, Pierre marche
et que chaque jour, il trouve au bout de sa route quelqu'un pour lui ouvrir la porte de son logis.

C'est pourtant ce que nous venions de faire et ce qu'il devra continuer à faire pour encore 146 jours et 4900 kilométres.


Romain

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