Il y a plusieurs façon de soutenir Pierre et son défi.
- Relayer l'information en invitant ses amis sur le groupe du marcheur fou de Facebook
- En parler a ses amis vivant aux alentours d'une des étapes de Pierre
- Lui ouvrir la porte de son logis pour un soir bien sur
- Mais aussi l'accompagner sur quelques kilomètres sur sa route
En attendant un retour de François David qui avait accompagné son frère sur deux journées, et qui semble plus à l'aide devant les caméras de TF1 que devant son clavier ..., voici le récit de la dernière accompagnatrice en date, la lyonnaise Audrey Gourd :
Au départ l'histoire n'est pas très glorieuse. J'avais émis l'idée, lors d'une soirée avinée, que je suivrais Pierre sur l'une de ces étapes tandis que ce dernier ronflait sur le canapé du salon - vers 23 h.A moins que ce soit « Aux Trois Gaules », je ne sais plus, ces quatre jours se mélangent un peu...
Bref, à ma grande surprise, Pierre a entendu la nouvelle et l'a annoncée sur Facebook tout en précisant que je le ferais « si la météo était clémente » ... Une fois dessaoulée, j'apprends que mes propres paroles étaient bien sorties de ma bouche, et à la veille du départ je regardais un brin anxieuse la météo tout en espérant secrètement une tempête sur les berges du Rhône - ce qui était fort probable à ce moment là. Je m'endormais donc rassurée tout en réglant mon réveil à 7h car je n'ai qu'une parole, même alcoolisée.
Le matin du jour J, mon premier geste fut d'ouvrir les rideaux avec confiance... Je découvrais alors la Basilique de Fourvière auréolée d'un magnifique ciel bleu exempt de nuage. Mon premier réflexe fut alors d'appeler mon pote Arnaud, qui lui aussi dans l'élan de mon annonce avait obtempéré du chef et signé le contrat d'un clin d'oeil et d'un rire gras. Malheureusement, ses lombaires ne lui permettant pas de marcher sur de longues distances et le rendez vous se trouvant au bas de ma porte, j'ai décidée - avec courage - de suivre Pierre jusqu'à Quincieux.
Les 5 premiers kilomètres furent prolixes, je parlais beaucoup. De tout et de rien, Pierre agrémentant la conversation de ces fameux sourires (ils seront fameux pour vous bientôt quand vous l'aurez rencontré) et écoutant poliment mes jacassements et blagues - fruits de 10 ans de travail avec Mr Manin. Arrivés vers l'île Barbe, je n'avais plus aucune anecdote à raconter pour m'empêcher de penser aux muscles et à ma carcasse qui me supportent depuis 28 ans et demi. C'est donc avec mon plus beau sourire figé que j'acceptais l'invitation de Pierre à continuer la marche en "autiste". C'est à dire, l'un suivant l'autre ou l'inverse, en écoutant ses chanteurs et chanteuses préférées dans son "ipod". C'est à ce moment là qu'intervient le dialogue avec soi-même, tant redouté et tant attendu. De grandes questions philosophiques et des réponses arrivent alors que l'on ne s'y attend pas !
Dans le désordre pour ma part : -
- Je ne ferais jamais de taekwondo.
- Dans cette bourgade, ils ont taillé les arbustes au bon moment en hiver.
- Ce serait chouette que ces deux avions se collapsent en plein ciel.
- Qui m'applaudit ? Ah non ... c'est le public des Blues Brothers.
etc etc ...
Il ne m'est pas très aisé de résumer ces 17.98 kilomètres de marche entre Lyon et Neuville sur Saône, vous l'aurez compris. Tout ce que je sais c'est que je ne regrette pas d'avoir accueilli Pierre et d'avoir fais un bout de chemin avec lui car il est très motivé, d'une motivation qui n'a besoin d'aucune explication ...
Bonne route pierre :)
Audrey gourd